"L’Empire contre-attaque"
Le 23 février dernier, l’association des consommateurs, UFC Que Choisir déclarait la guerre au crowdfunding en publiant son étude intitulée « Financement participatif : Alerte sur les risques et abus ». Dans son rapport, l’UFC s’attaque au modèle économique des plateformes de financement participatif qu’elle juge « pervers » et dénonce un « défaut d’information manifeste pour les prêteurs ». Selon elle, « le financement participatif offre une rentabilité proche voire inférieure à celle du Livret A » (entre 0,33% et 1,6% selon l’UFC).
Même si le crowdfunding immobilier n’est pas visé directement dans cette étude
Publiée juste après la parution du Baromètre du Crowdfunding 2016 de l’association Financement Participatif France (FPF), cette enquête a eu l’effet d’un pavé dans la mare. De nombreux articles ont relayé ces accusations sans forcément approfondir et analyser en profondeur les conclusions de l’UFC. L’ensemble de notre secteur a été pointé du doigt sans distinction claire et avec malheureusement une confusion dans les termes. Lors d’une conférence de presse, Financement Participatif France, l’association professionnelle regroupant les acteurs visés, a tenu à clarifier les choses afin qu’il n’y ait pas d’amalgames. Tout d’abord, elle a rappelé que le secteur est encore jeune et qu’il est en constante évolution notamment au point de vue réglementation. Cependant l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) veille toujours à la bonne conformité juridique et déontologique des plateformes qui obtiennent leur agrément. Ensuite, la méthodologie utilisée lors de l’analyse de l’UFC est selon FPF contestable notamment celle concernant la question des rendements des prêts. Enfin, l’étude utilise le terme générique de « financement participatif » associé dans les esprits à celui de « crowdfunding ». Or, seul le secteur du prêt est précisément visé par ce rapport (on parle dans ce cas-là plutôt de « crowdlending »).
La confusion était-elle volontaire ou non ? Il convient en tout cas de rétablir les choses car pour la plupart des plateformes de crowdfunding, comme Homunity, l’idée est vraiment de proposer une nouvelle forme d’investissement basée sur la viabilité, la rentabilité mais surtout la confiance. Nous œuvrons dans un secteur qui se retrouve très souvent sous les feux de la presse. Nous attachons donc une attention particulière à l’éthique et au sérieux dans la pratique de notre métier au quotidien. Dans cette optique, nous soutenons les initiatives qui visent à expliquer et démocratiser la pratique du financement participatif, tous types confondus (prêt, don et investissement).
Nous vous invitons à lire la réponse détaillée publiée Jeudi 2 mars 2017 par l’association Financement Participatif France.