Placement épargne : comment bien placer vos économies ?
Si vous disposez d’une petite épargne, il est normal de vouloir la faire fructifier, et ce d’autant plus si vous faites face à un contexte inflationniste. On le sait, laisser dormir de l’argent alors que le taux d’inflation augmente est l’un des meilleurs moyens d’en perdre sur le long terme ! Fort heureusement pour vous, il existe de multiples solutions de placement d’épargne pour sécuriser vos économies, voire investir et obtenir un retour sur investissement potentiellement intéressant.
Où placer son épargne pour la faire fructifier ?
Que l'on dispose de 1 000 €, 10 000 €, ou encore 100 000 € sur son compte en banque, il est souvent pertinent de les placer dans le but de toucher des intérêts. Mais où faire ces placements d’épargne exactement ? Quel est le rendement que l'on peut attendre, et que l'on doit attendre ? Peut-on sortir son argent à tout moment si l'on en a besoin, ou bien sommes-nous bloqués pour un certain nombre d'années ?
Pour chacun des placements d’épargne que l'on réalise, il faut se poser ces premières questions et ne jamais oublier l'un des principes de base : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et ainsi faire appel à la diversification.
Les différents types de placement épargne
Le livret A
Placement épargne connu de tous les Français : le livret A. Contrairement à votre compte courant, celui-ci à l'avantage d'être rémunéré. Et comme votre compte courant, celui-ci est extrêmement liquide, vous pouvez retirer votre argent à tout moment, et cela sans aucun frais ni pénalités.
Autre avantage, ce placement d’épargne est exonéré de toute fiscalité. Principal inconvénient, son taux d'intérêt… extrêmement bas, voire quasi nul diront certains. Seulement 0,75 %. 10 000 € sur votre livret A vous rapporte 75 € à la fin de l'année, ce qui ne permet pas d'envisager grand chose. Le livret A est plafonné quant à lui à 22 950 €.
L'assurance vie
Un contrat d'assurance vie fait partie des placements préférés des Français. Mais attention il ne possède pas que des avantages, c'est pour cela qu'il faut se poser les bonnes questions avant d'y souscrire.
Contrairement à ce qu'indique son nom « Assurance », l'Assurance Vie ne garantit rien en tant que placement d’épargne. Il ne faut pas la confondre avec l'assurance décès, qui elle, assure le versement d'un capital en cas de décès du souscripteur. L'Assurance Vie est un placement épargne quasiment liquide, il faut quand même compter 3 semaines en moyenne afin de toucher ses fonds, l'assureur disposant d'un délai de 2 mois pour vous les verser.
Vous pouvez ainsi retirer votre argent quand vous le souhaitez, mais afin de bénéficier de l'avantage fiscal, il est préférable de conserver son contrat au moins 8 ans. Durant les 4 premières années, le prélèvement libératoire s'élève à 35 % avant de passer ensuite à 15 % entre la 4ème et 8ème année.
Afin de bénéficier d'une sécurité totale, il faut choisir un fonds euros qui va garantir le capital investi, ainsi que les intérêts cumulés. Le problème de celui-ci, son rendement particulièrement faible : 2 %. Attention également aux frais à l'entrée et à la sortie, souvent non négligeables pour ce placement épargne. Investir en assurance vie représente un levier pour votre épargne.
Le plan épargne retraite (PER)
En souscrivant un PER auprès des banques, les ménages français constituent une retraite par capitalisation. Accessible à tous, l’horizon de placement est à long terme puisque les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite.
La fiscalité de ce placement d’épargne retraite joue en sa faveur. Les versements sont en effet déductibles des impôts, dans la limite de 10 % des revenus d’activité. En cas de transmission, la fiscalité de l’assurance vie s’applique.
En revanche, la fiscalité à la sortie est à prendre en compte puisque les gains sont imposés sur le revenu et des prélèvements sociaux sont appliqués.
Le PEL (plan épargne logement)
Avec un PEL ouvert après 2018, vous préparez l’achat d’un bien immobilier au bout d’une période d’au moins 4 ans d’épargne. Au moment de l’ouverture du compte, vous devez effectuer un versement minimum de 225 euros. Viennent ensuite des versements périodiques devant atteindre un minimum annuel de 540 euros. Il peut s’agir de 43 euros par mois, 135 euros par trimestre, ou 270 euros par semestre.
Le nombre de versements n’est pas limité aux périodiques, vous avez la possibilité de mettre les sommes que vous souhaitez de manière ponctuelle, jusqu’à un total maximum d’épargne de 61 200 euros.
Pour les plans d’épargne logement ouverts à partir du 1er janvier 2024, le taux d’intérêt est de 2,25%. Il est de 2% pour ceux ouverts en 2023, et de 1% pour ceux ouverts entre 2016 et 2022. Ces intérêts sont soumis à l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.
Une fois la première période de 4 ans terminée pour ce placement d’épargne, vous avez la possibilité de la prolonger jusqu’à une durée maximum de 10 ans. Passé cette période, vous ne pouvez plus verser d’argent sur ce placement d’épargne, mais celui-ci continuera de générer des intérêts pour une durée de 5 ans.
Le livret de développement durable et solidaire (LDDS)
Ce livret participe au financement des PME ainsi qu’à l’économie sociale et solidaire. Avec un taux de rémunération de 3 %, il complète bien souvent le livret A puisque son plafond est de 12 000 euros.
Les intérêts du LDDS sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Il fait donc logiquement partie des meilleurs placements d’épargne.
L'immobilier, un bon placement d’épargne
De nombreux placements différents existent dans le monde immobilier. Nous ne les aborderons pas tous ici.
L’investissement immobilier locatif en direct
Investir dans un bien immobilier pour le louer, et toucher des loyers chaque mois peut être une bonne idée, tout comme faire de la défiscalisation à travers la loi Pinel en achetant un bien neuf. L’investissement locatif est en effet un moyen de vous constituer un patrimoine et d’en tirer des bénéfices tout en allégeant votre fiscalité.
Avec le dispositif Pinel par exemple, vous défiscalisez si vous investissez dans des logements neufs que vous destinez à la location. Cette réduction d’impôt varie en fonction de la durée de l’engagement de mise en location. Pour les logements acquis en 2024 :
· Une réduction d’impôt de 9% pour une durée de location de 6 ans
· Une réduction d’impôt de 12% pour une durée de location de 9 ans
· Une réduction d’impôt de 14% pour une durée de location de 12 ans
Le calcul de la réduction fiscale s’applique sur un montant total investi de 300 000 euros maximum, ou 5 500 euros par m2 de surface habitable.
Pour l’investissement immobilier locatif en direct dans les logements anciens, c’est la loi Malraux qui s’applique. Avec le dispositif Malraux, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 22 à 30% selon que le bien immobilier se situe sur un site patrimonial remarquable avec plan de valorisation de l’architecture ou du patrimoine ou un plan de sauvegarde et de mise en valeur.
Les SCPI
Existent également les SCPI : société civile de placement immobilier. Une SCPI est une société de placement collectif dont l'objet visé est l'immobilier de logement, de bureau, etc…
Une SCPI donnée va s'occuper de collecter de l'argent auprès de particuliers et d'investir dans un portefeuille immobilier avant de le gérer. Les avantages pour un investisseur sont nombreux : mutualisation des risques, faible ticket d'entrée (aux alentours de 3 000 € généralement), pas de gestion de votre part, rendement plus élevé que le livret A, aux alentours de 3-4 %.
Concrètement, vous achetez des parts de SCPI pour en devenir l’un des associés. Les dividendes que vous recevez de manière trimestrielle sont calculés sur la base des loyers perçus par la société de gestion, ainsi que sur le nombre de parts que vous possédez.
Les inconvénients existent aussi : frais à l'entrée ainsi qu'à la sortie élevés, investissement parfois non liquide si le marché secondaire est lent, investissement sur une période minimum de 3-4 ans afin d'absorber les frais entrée/sortie.
Le crowdfunding immobilier
Existe également le crowdfunding immobilier développé par Homunity. Comme pour tout placement, il existe des avantages comme des inconvénients. Le ticket d'entrée est faible : 1 000 €, et les rendements élevés, entre 9 % et 10,2%* net avant impôts.
En optant pour ce modèle de placement d’épargne, vous participez à une collecte de fonds pour un projet mené par un promoteur avec lequel nous avons l’habitude de travailler. Cette collecte lui permet de constituer l’apport nécessaire à l’obtention de l’emprunt finançant son chantier. Une fois le montant demandé atteint, le promoteur souscrit son prêt et démarre les travaux.
Une fois le chantier terminé, les logements neufs sont vendus et loués. Pour vous et les autres contributeurs, c’est alors le moment de percevoir votre retour sur investissement. Vous recevez une somme proportionnelle au montant du fruit des ventes ou des loyers, ainsi qu’au montant que vous avez versé initialement.
Pas de frais à l'entrée ni à la sortie (si vous payez par virement). Inconvénients majeurs au nombre de 2 : investissement non liquide. C'est-à-dire que vous êtes bloqués sur une période de 12 à 30 mois selon votre projet. Dernier inconvénient, le risque : si le projet se déroule particulièrement mal et qu'en plus le promoteur immobilier fait faillite, vous pouvez perdre votre investissement.
La Bourse
Plusieurs choix sont possibles pour investir en bourse. Avec ce placement épargne, vous pouvez décider d'être totalement autonome, en faisant vos recherches sur internet, ou bien en lisant la presse spécialisée. Reste ensuite le choix du fonds et des actions à faire en fonction de ce que vous souhaitez.
Vous pouvez faire appel à votre banque, ou bien à un conseiller financier (ou CGP) afin de vous aiguiller. Ils peuvent à la fois faire passer l'ordre à votre place, et selon leur niveau de compétences être de bon conseil. Le rendement va beaucoup dépendre de votre risque. C'est pour cela, qu'en amont, il est primordial de déterminer une stratégie bien précise.
Le plan d’épargne en actions (PEA)
Le plan épargne en actions représente un compte titres sur lequel sont réunies des actions françaises ou européennes. L’investissement est direct ou se fait par le biais de fonds OPCVM.
Plus risqué que les livrets d’épargne, il fait partie des meilleurs placements pour son rendement brut qui est de 60 % du portefeuille. Les avantages de ces produits sont avant tout fiscaux puisque les gains échappent à toute fiscalité au-delà de 5 ans de détention. Cependant, le plafond de versement est fixé à 150 000 euros.
Les ETF en bourse
Pour un investissement en bourse, les ETF sont également à considérer. Ces fonds indiciels cotés sont accessibles pour un faible capital. La diversité des actifs joue également en sa faveur puisqu’un investisseur peut aussi bien se concentrer sur les matières premières, les obligations ou miser sur la hausse du rendement des cryptomonnaies. En suivant l’actualité économique et notamment l’inflation, des placements rémunérateurs peuvent être effectués.
Malgré leur intérêt, ces produits ne sont pas dépourvus de risque. Il faut donc en tenir compte avant de se lancer dans cette stratégie.
Souhaitez-vous que vos investissements augmentent doucement mais sûrement ? Ou bien au contraire souhaitez-vous jouer au jeu de quitte ou double ? La majorité des investisseurs optant pour ce placement d’épargne appliquent la règle de la diversification : en répartissant leurs investissements sur des actions, des obligations ou encore des actifs monétaires.
Investir comporte des risques.