Le métier de consultant en gestion de patrimoine en 2019
L’Interview Homunity : Benjamin Groleau, fondateur et associé au sein du Cabinet Decré-Patrimoine répond à nos questions sur le métier de consultant en gestion de patrimoine en 2019.
- Quel est votre parcours chez Decré Patrimoine ?
Titulaire du diplôme d’aptitude aux fonction notaires obtenu en 2013, j’ai pris la décision de quitter le notariat afin de me consacrer exclusivement au conseil patrimonial. En effet, au cours de mon expérience, j’ai pu remarquer que le notaire ne pouvait pas se consacrer pleinement au métier de conseil (il est avant tout un officier ministériel chargé de conférer le caractère d’authenticité aux actes qu’il reçoit).
J’ai donc rejoint pendant 3 ans le pôle patrimonial d’un grand groupe afin de pouvoir parfaire mes connaissances en produits financiers. Puis la décision a été prise en 2018 de créer le cabinet « Decré Patrimoine » avec mes trois associés afin de pouvoir avoir la maîtrise sur notre propre politique de conseil en toute impartialité dans l’intérêt du client.
- Qu’est-ce qu’un consultant en gestion de patrimoine en 2019 ?
La mission d’un consultant en gestion de patrimoine est de pouvoir aborder le patrimoine dans sa globalité sous l’angle juridique, fiscal, financier et social.
Son rôle est de pouvoir accompagner en tout indépendance ses clients dans leurs objectifs de vie. Il se doit d’être le chef d’orchestre de la stratégie patrimoniale.
Pour y parvenir, celui-ci doit pouvoir se mettre en lien avec l’ensemble des conseils du client (notaires, avocats, experts-comptables) afin de pouvoir harmoniser une stratégie patrimoniale sur le long terme.
- L’offre en outils et services digitaux continue à s’enrichir. Quels sont ceux qui vous paraissent les plus pertinents pour les CGPI ?
Les meilleurs outils sont les outils les plus simples et les plus claires. Il est très important pour nous que le client sache ce qu’il est en train de faire et ce que dans quoi il investit.
Les outils et services digitaux doivent pouvoir optimiser la communication et l’information pour le client.
- Dans un contexte économique incertain comment abordez-vous le second semestre 2019 ? Quelles sont vos préconisations ?
Après un début d’année 2019 rassurant à la suite d’une année 2018 désastreuse sur les marchés financiers, nous sommes entrés dans une phase indécise entre d’un côté des bons fondamentaux et de l’autre côté une forte montée des incertitudes politiques et économiques.
Si on commence par les fondamentaux, on peut dire qu’ils sont globalement bons car les premiers chiffres de croissance qui ont été publiés sont rassurants (notamment aux USA). Également, les entreprises annoncent de bons chiffres…
Mais d’un autre côté, il y a une forte incertitude qui se traduit notamment par les tensions commerciales (Sino-américaines en tête, secteur automobile entre l’Europe et les Etats-Unis…) mais aussi au niveau géopolitique (Brexit…).
Enfin au milieu de tout cela, nous avons les banques centrales qui tentent de soutenir la croissance.
La question est maintenant de se dire : que pouvons-nous faire ? Le constat est qu’il y a aujourd’hui beaucoup trop d’incertitudes, et à notre sens il manque l’ingrédient essentiel : la confiance des acteurs économiques. En résumé, la prudence est de mise.
Voir aussi notre article sur le CGP et le crowdfunding immobilier.