Crowdfunding immobilier : bilan du secteur qui enregistre plus de 80 % de croissance
Vendredi 27 décembre 2019, Quentin Romet, président d’Homunity, était l’invité de la chronique « Intégrale Placements » présentée par Guillaume Sommerer et diffusée sur BFM Business.
À l’heure des bilans, force est de constater que l’année 2019 a été exceptionnelle pour le secteur du crowdfunding immobilier avec à nouveau une croissance de plus de 80 % par rapport à 2018. Ce sont plus de 340 millions d’euros qui ont été levés cette année auprès de particuliers, d’entreprises ou d’institutionnels pour le financement de plus de 500 projets immobiliers (promotion classique, opérations de marchand de biens, financements de structure…).
Avec Guillaume Sommerer, Quentin est revenu sur ces chiffres et sur les raisons qui peuvent expliquer cette constante croissance du marché. En effet, depuis les débuts de l’activité, le crowdfunding immobilier suscite un véritable engouement auprès des particuliers. Le concept est simple : cette solution alternative et totalement désintermédiée permet d’investir à partir de 1 000 € sur du court terme (12 à 24 mois) via le financement des fonds propres d’opérateurs immobiliers pour la réalisation de projets immobiliers précis et divers (résidentiel, tertiaire, commerce) ou pour assurer leur développement de manière plus globale. Les rendements prévisionnels annuels vont de 7 à 10 % selon l’acteur en charge du projet (situation financière et expérience sur le marché) et selon les risques associés au projet lui-même (avancée de la commercialisation, difficultés techniques de réalisation…). On comprend donc l’intérêt des particuliers pour ce placement rémunérateur à horizon court. Depuis un an, les institutionnels s’y intéressent également. L’adoption de la loi Pacte, qui a permis le rehaussement du plafond de collecte à 8 millions, va, pour les années à venir, encourager les plus acteurs (promoteurs ou fonds d’investissement) à se pencher sur le crowdfunding.
Au-delà de l’attractivité du placement, la croissance soutenue et continue s’explique également par la stabilité du secteur et des plateformes spécialisées. Avec maintenant 5 années de croissance positive pour ce secteur de la finance participative, il y a aujourd’hui un réel historique des projets remboursés. On ne parle donc plus d’objectifs de rendement mais bien d'une moyenne délivrée et constatée qui est, à fin décembre, estimée à 9,3 %. C’est donc un bilan très positif pour un secteur qui tient ses promesses de rendement aujourd’hui avec un taux de défaut toujours inférieur à 1 %. Attention, le crowdfunding reste un placement risqué : l’investisseur doit avoir conscience qu’une perte partielle ou totale de son capital investi est possible et qu’il existe également un risque d’illiquidité (impossibilité de sortir de son investissement avant le débouclage de l’opération).
Comme le rappelle Quentin, le faible taux de défaut maintenu depuis les débuts du crowdfunding immobilier s’explique essentiellement par la politique stricte des différentes plateformes dans leurs processus de sélection des projets proposés sur leurs sites. Avec un système de double audit (interne puis externe), Homunity maintient depuis sa création un taux de défaut à 0 %.
En tant qu’investisseur, il est important de vérifier en amont le sérieux de la plateforme (agréée par l’AMF, son historique de projets financés et remboursés, l’équipe en place…) et de comprendre comment les opérations financées sont au préalable auditées. La plupart des plateformes, comme Homunity, sont assez transparentes sur leur process. Chez Homunity, un premier audit interne a lieu selon une liste de plus de 60 critères spécifiques. S’il est accepté, il sera ensuite validé par un comité de sélection externe composé d’experts des secteurs concernés (immobilier, construction et technique, finance, investissement). Ainsi seuls 10 % des projets soumis par des promoteurs sont mis en ligne et proposés à l’investissement.
Attention, contrairement au crowdlending par exemple, le crowdfunding immobilier est bien le financement de l’apport du promoteur, ses fonds propres exigés par la banque. Ainsi les particuliers ne remplacent en aucun cas les établissements bancaires. Les plateformes restent donc complémentaires des banques qui accompagnent les projets financés. L’octroi du crédit bancaire étant d’ailleurs généralement un des critères de sélection pour qu’une opération soit financée (avec le permis purgé, un niveau de commercialisation minimum…).
Découvrez l’intervention de Quentin Romet dans son intégralité (à partir de la 20e minute de la chronique), aux côtés de Guillaume Sommerer, dans la vidéo !